Christine Masduraud née en 1961 à Lahr, en Allemagne. Vit et travaille à Montpellier, France.
Elle débute la broderie à l’âge de 7 ans pendant les vacances chez ses grand-mères, famille de tricotteuses /crochetteuses / brodeuses du Limousin.. Elle s’en éloigne durant ses études supérieures de kinésithérapie et d’ostéopathie pour y revenir en 2010.
Elle propose d’emblée un travail très personnel, emprunt de sa clinique de psychanalyste, profession qu’elle exerce à Montpellier depuis 2001.
Son univers plastique se déploie au croisement d’un savoir-faire ancestral et d’un intérêt profond pour le fonctionnement psychique. Pointer, broder, repriser, tirer les fils, comme autant d’associations possibles entre tissu et matière de la pensée. L’objet est de représenter le mystère de l’inconscient et des rêves, du plaisir et de l’amour, des effets prégnants de la langue dans notre rapport à l’autre. Les points comme des pas, les lettres comme une promenade dans la langue, dans le texte et dans la couleur. Les connexions insidieuses forment une trame, relient corps et symbolique, corps et signifiant.
Ses premières expositions « Dans la tête » en 2014 ou « Les entêtés » en 2016 s’ancrent et s’inscrivent totalement dans cette veine là. L’exposition « Le beau danger #1 » en 2018, suivie par « Le beau danger #2 » en 2019 pour le Festival International Magdalena Project donne une nouvelle orientation à son travail . Des œuvres comme « Féminicide », ou « Together » résolument politiques, donnent à voir la question des violences faites aux femmes. A la manière d’une stèle commémorative, ce cordon de noms cousus est un cénotaphe qui nous relie à la communauté des femmes et la broderie confine alors au manifeste.
En 2019, elle aménage son nouvel atelier dans le centre de Montpellier.
Son prochain projet « Baltimore au lever du jour » articule son intérêt pour les formations de l’inconscient, porté dans une dimension sociétale poétique et politique.
